(c) Photo : Air France – Airbus A318
Taxe aérienne en France : une menace pour le tourisme et l’économie ?
Le gouvernement français envisage d’introduire des taxes supplémentaires sur les billets d’avion afin de renforcer les finances publiques. Ce projet se heurte à l’opposition farouche du secteur aérien, qui met en garde contre de graves conséquences pour l’économie française et le tourisme.
Une taxe d’un milliard pour un budget plus sain
Le Premier ministre français, Michel Barnier, a annoncé que des impôts supplémentaires et des réductions de dépenses étaient nécessaires pour réduire le déficit public. Une partie de ces recettes devrait provenir d’une taxe sur les billets d’avion. Cette mesure devrait rapporter environ 1 milliard d’euros par an. Toutefois, le secteur de l’aviation estime que cette taxe fera plus de mal que de bien.
Impact négatif sur l’économie
Selon l’association internationale du transport aérien IATA (International Air Transport Association), l’augmentation du prix des billets d’avion pourrait avoir un impact négatif sur l’économie française. Par exemple, le tourisme, une source importante de revenus pour la France, pourrait diminuer. « Si ces mesures fiscales sont introduites, ce sera un désastre pour la France », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA. « On ne peut pas se taxer soi-même pour atteindre une plus grande prospérité.
Les groupes de pression des compagnies aériennes et des aéroports européens s’opposent également à la taxe proposée. Ils estiment qu’il s’agit d’une réflexion à court terme qui mettrait en péril les investissements visant à rendre le secteur de l’aviation plus durable. En outre, elle rendrait la France moins attrayante pour les entreprises.
Une décision difficile
Le gouvernement français est confronté à une tâche difficile. D’une part, il doit assainir ses finances publiques et, d’autre part, il ne veut pas nuire à l’économie. Il reste à voir si le projet de taxe sur les passagers aériens se concrétisera. En tout état de cause, l’industrie du transport aérien fera tout ce qui est en son pouvoir pour contrecarrer ces plans. L’action d’Air France–KLM a été durement touchée par cette nouvelle et a terminé dans le rouge hier.